Musée des affiches communistes
Il faut surplomber Liège pour atteindre le musée. L’entrée n’est pas mise en évidence, comme pour conserver le caractère modeste du mouvement communiste. Une fois qu’il est à l’intérieur, une atmosphère reposante plonge le visiteur dans un retour vers le passé. La salle, relativement grande, s’est divisée en parcelles dont les séparations se muent en supports pour les affiches. Car une fois que nous nous sommes débarrassés de nos effets personnels pour déambuler avec aisance, elles se présentent à nous, de part et d’autres des murs. La visite débute avec une mise en contexte, panneaux à l’appui. Ils nous replongent aux prémices du communisme et permettent la compréhension de tous. Ainsi, le message des propagandes d’extrême-gauche se justifie avec l’histoire. Puis, d’autres explications nous font avancer dans le temps, en passant par la crise de 1929, la question royale et d’autres événements plus contemporains. En tout, c’est une petite dizaine d’espaces qui nous offrent leur passé communiste.
Ci-dessous, une sélection de quelques affiches exposées:
Cette affiche est intemporelle. Elle est d’application encore aujourd’hui. À l’époque, les installations mosanes de John Cockerill sont reprises par Arcelor. Quelques décennies plus tard, la situation est la même, mais Arcelor a échangé son rôle contre celui de Cockerill. Et à Lakshmi Mittal de prendre celui du géant français. Le PCB s’est penché sur le problème de façon autoritaire en affirmant la propriété au peuple des installations. Malheureusement, les volontés du PCB n’auront jamais été respectées.
Les conditions se durcissent au sortir des années septante et le PCB exprime son ras-le-bol d’une société où le capitalisme monopolise l’État. Les patrons d’entreprises ne connaissent pas la crise et s’enrichissent au détriment des ouvriers, prolétaires et toujours plus pauvres. Pour éviter de se serrer la ceinture davantage, le PCB propose son programme.
Les décennies s’enchaînent et la qualité des affiches s’améliorent d’un sens graphique. Les photos prennent une place prépondérante et le caractère osé interpelle le spectateur. Ici, l’affiche vise un public jeune.
Le musée ne reprend pas que des affiches. Ce sont aussi des tableaux imposants longs de dix mètres. Celui-ci représente la contestation communiste, drapeaux à l’appui. Le visiteur est impressionné par le niveau de détail et la grandeur de l’œuvre. Car ce travail est une œuvre, comme toutes les affiches d’ailleurs…
Julien Detroz (2014)
Si vous souhaitez vous aussi visiter cette exposition:
Musée des Beaux-Arts de Liège Salle Saint-GeorgesFéronstrée 86 | 4000 Liège (entrée par la rue St-Georges) 24.10.2013 > 5.01.2014 Ma > di 10:00 > 18:00
Fermé le lundi