Les news de février
En avant toute!
Voici plus de dix jours que les trois garçons (Carlo, Florian C., Olivier) et moi sommes partis à la découverte du Bénin. Après quelques pleurs (surtout du côté des parents), nous avons pu embarquer tranquillement et sans imprévu à destination de Cotonou.
Une arrivée tout en …chaleur
A bord de Brussels Airlines, nous avons pu profiter du confort que nous proposait cette compagnie, sûrement le dernier instant de confort avant deux mois. Après 6h30 de vol, nous sommes arrivés dans un petit aéroport. Petit ? Effectivement ! Si je devais utiliser une comparaison, je dirais que la gare de Liège Guillemins est plus grande que l’aéroport national du Bénin. Etonnant ! À peine sortis de l’avion, nous avons eu tous les quatre la même réaction : « pourquoi nous envoyait-on de l’air chaud avant de sortir de l’avion ? ». Lorsque nous sommes arrivés sur le tarmac, nous avons dû nous rendre à l’évidence : ce n’était pas la compagnie qui nous imposait cette chaleur mais les 30 degrés d’arrivée étaient la température qu’il faisait au Bénin.
Rencontre d’un « papa »
Les premières sueurs apparaissaient sur notre visage alors que nous cherchions nos bagages. Après quelques petites péripéties dans le petit aéroport, nous cherchions Pascal Kiki, un ami de longue date de Monsieur Cornet, pour nous amener à l’hôtel Codiam. Nous nous sommes vite retrouvés : lui, car nous étions les quatre seuls blancs de 20 ans et nous, car il était le seul qui portait une casquette à 22h. Pascal nous a amené à notre hôtel et nous a aidés à nous y installer. Durant, ces 10 premiers jours, il a joué le rôle d’un père pour nous : il s’inquiétait, il nous téléphonait toutes les deux heures, il prenait nos rendez-vous. D’ailleurs, un jour après notre arrivée, nous l’appelions déjà « papa ».
Arrivé à notre hôtel, notre première épreuve arriva : le manque d’espace et la chaleur des chambres. Vu l’heure à laquelle nous sommes arrivés, nous n’allions pas rouspéter mais le lendemain, nous sommes allés à la réception où nous avons appris qu’ils s’étaient trompés de chambre ; nous avons pu nous installer dans des chambres plus confortables.
Premiers pas au Bénin
Le deuxième jour, nous nous sommes levés de bonne heure pour aller faire le nécessaire pour vivre en ville : carte gsm, retrait d’argent, courses, découverte de la ville. L’après-midi, nous nous sentions déjà un peu chez nous quand la pluie a fait son apparition. Oui ! Même ici, il pleut ! Nous avons préparé notre petit séjour du lendemain qui nous emmenait vers Grand Popo qui se situe à une soixantaine de kilomètres de la capitale économique du Bénin. C’est totalement différent de Cotonou. Cotonou est comme nous l’avait dit précédemment Monsieur Cornet : marqué d’odeurs… L’essence, la chaleur, la pollution, sans oublier les coups de klaxons des motozem et des voitures qui caractérise l’ambiance de la ville. Bref, c’est une grande ville polluée. Tandis qu’à notre arrivée à Grand Popo- 3h30 après notre départ et une grand route beaucoup plus chaotique qu’un chemin de remembrement en Belgique- nous avons pu gouter au calme et à la tranquillité, tout cela dans un hôtel sur la plage sur laquelle nous étions les seuls. Très vite, nous nous créons des liens avec deux responsables de l’hôtel qui veulent faire un match de football contre nous sur la plage (pour la petite anecdote, nous avons gagné 2-1). Nous faisons également la rencontre de David, 8 ans, qui nous demande pour jouer avec lui. Nous acceptons et à la fin de notre jeu, il nous a demandé s’il pouvait revenir le lendemain. Il est revenu le jour d’après avec deux amis à lui sur le temps de midi, pendant la pause de son école. Le soir, il est revenu avec sept amis à lui. Bref, le bouche à oreille de David nous a permis de rencontrer différentes personnes dont la tenancière d’une petite échoppe où nous allions manger tous les jours. Notre séjour de repos à Grand Popo fut une réussite. Le lendemain, nous sommes rentrés à Cotonou en faisant escale à Ouidah. Nous avons effectué la route des esclaves pour arriver à la porte non-retour. Nous nous y sommes arrêtés que peu de temps et nous nous sommes installés dans Ouidah pour siroter un petit coca.
De retour à Cotonou, nous avons profité de l’attraction la plus forte de cette ville à savoir le motozem et la négociation qui va avec. Notre quotidien se résumait à des balades et une piscine dans un hôtel à l’autre bout de la ville.
Bienvenues les filles!
Le 24 février, nous attendions avec impatience l’arrivée d’Audeline et Marine ainsi que des cinq filles de primaire. Nous les avons chouchoutées en allant faire des (petites) courses pour elles et en attendant leur arrivée à l’hôtel. Elles sont arrivées avec les mêmes craintes et interrogations que nous sept jours auparavant. Les nôtres avaient disparues. Le lendemain, nous devions régler tout ce qui était important pour elle : argent, gsm, billets de transport à destination de Natitingou… Rien que d’échanger de l’argent au Bénin est une épreuve qui nécessite beaucoup de patience pour nous les petits belges.
De nouvelles découvertes
Après une décision commune entre schum et primaire le 26 février, nous avons été visité le village lacustre de Ganvié qui est sur le lac Noukoué. Peut-être l’attraction la plus touristique du Bénin, peut-être un peu de trop ! Nos appareils photos et notre présence dérangeait certains habitants. Pas étonnant, vu comme les touristes (nous y compris) les regardaient avec dédain. C’est quand même une sacrée expérience d’avoir pu visiter ce village où la pêche est omniprésente. À notre retour sur terre à Abomey Calavi, nous avons pu nous confronter au marché local qui propose de TOUT ! Séparés en petit groupe pour ne pas faire invasion de « yovo » (nom donné aux blancs), nous avons gouté à quelques petits plaisirs locaux.
Départ vers les lieux de stage
Le lendemain de cette excursion marque la fin du séjour à Cotonou pour dix personnes : les cinq demoiselles de primaires et les cinq nordistes de sciences humaines (Florian C., Olivier, Carlo, Marine et Audeline) ; ils sont partis à 6h du matin en direction de Natitingou. Pour moi, c’était l’heure des « au revoir » aussi bien pour les sciences humaines, mais également pour les primaires avec qui le contact est très bien passé. Ils ont pris un car qui a eu 3h de retard suite à une panne durant le trajet. Ils sont arrivés à leur hôtel sur le coup de 21h-21h30. Seul monsieur Bottin et moi sommes restés à Cotonou pour accueillir Caroline et Isabelle qui arriveront dans la soirée du 28 février accompagnées par deux demoiselles du régendat primaire et de trois du régendat maternel.
Suite au prochain épisode…
Florian Olivier, tintin reporter occasionnel pour Tenter +
27 févier 2015
C’est super d’avoir de vos nouvelles, et de nous plonger (sans la chaleur, la sueur et les odeurs) dans votre quotidien. J’attends la suite de l’histoire avec impatience.
Je vous souhaite une expérience riche en rencontres et beaucoup d’épanouissement dans votre stage.
Merci pour ce chouette récit qui me donne l’eau à la bouche et me permet d’un peu anticiper les découvertes et les rencontres. Dommage que je ne sois pas une footballeuse. Je vais chercher autre chose pour faciliter les contacts…
Je me réjouis beaucoup de vous rendre visite !
Bon séjour!
P.Bonnet
C’est bien gai à lire ! Merci à Tintin pour ces nouvelles … Je sais qu’elle datent de février mais ça m’a néanmoins bien intéressée. Je m’en vais chercher après celles de mars,
CK