Trélon
Trélon: côté pile, côté face
Pourquoi partir à Trélon?
Trélon ne faisait pas partie de mon vocabulaire il y a un an. J’ignorais complètement l’existence de ce patelin. Pourquoi avoir choisi Trélon, alors?
La première raison n’est pas d’ordre pédagogique : nous avons passé un seuil critique de nombre d’étudiants qui fait que nous sommes tributaires du logement et des déplacements. Jusque-là ça n’a jamais posé de problème de choisir sa destination en juillet pour le mois d’octobre. Désormais, ce n’est plus le cas. Nous avons quatre groupes de projet au lieu de trois. Et nous avons déjà notre séquence de l’année prochaine. J’ai la joie de vous annoncer que vous aurez trois ou quatre séquences sur Bruxelles.
Bref, de Trélon, nous connaissions l’écomusée et c’était tout. Comme nous partons du principe que tout milieu humain est digne d’intérêt, nous sommes partis avec notre soif d’aventure et de découverte.
Trélon, un lieu inconnu tellement proche
Trélon n’est qu’à un jet de pierre de Liège. 1h52 et on quitte la Belgique pour l’étranger. A quelques minutes de Chimay, dès qu’on franchit la frontière belge, on arrive à Trélon.
Et pourtant, tellement lointain…
Quand il s’agit d’y aller à quatre en repérage, c’est sans problème ! Mais à 84 !!! Problème de train, de gare et de vélo.
Trélon un paysage rural dans sa splendeur
Il s’agit ici d’un milieu bocager comme on peut en retrouver dans le Pays de Herve et dans le Hainaut. Au dire du prof de géo, ce n’est pas un beau bocage. Moi j’en suis resté aux prairies, aux haies arbustives, aux vergers et à l’habitat dispersé. Donc, pour l’historien c’est un beau bocage. Pour une discussion sérieuse sur ce sujet, je vous renvoie à BG (à la pause café).
Il ne faut pas aller bien loin du centre de la bourgade pour se retrouver dans la campagne à perte de vue ; une campagne relativement bien préservée de la périurbanisation, grâce à son Parc Naturel Régional qui vise à conserver les paysages, les produits, les savoir-faire et les savoir-vivre régionaux. Il se peut également que l’éloignement des grandes villes ait préservé Trélon.
Trélon: un patrimoine architectural sauvegardé
Les bâtisses en pierre bleue (de la région), l’uniformité du bâti et l’existence de hameaux autour de Trélon pourraient faire pâlir d’envie les citadins enfumés et stressés.
Trélon: un passé glorieux mis en valeur
Trélon fut une bourgade importante avec quelques industries textiles et quelques industries du verre qui ont fait sa renommée. Fourmies, plus industrieuse encore l’un des pôles industriels du Nord. Trélon, dès 1970, fut bien dépourvue quand la crise fut venue. Elle alla crier famine chez Fourmies, sa voisine, la priant de lui prêter quelques grains pour subsister… Ah non ! ça c’est l’exposé de mon fils !
Les écomusées de l’Avesnois ont réussi à mettre en valeur à travers 4 musées sur l’industrie et sur le bocage les vestiges du passé.
Une semaine durant, les étudiants et quatre de leurs professeurs sont partis à la rencontre des habitants, des commerçants, des agriculteurs, des associations et des autres acteurs du milieu. Ce travail a abouti à quatre séquences d’étude du milieu:
- Habiter à Trélon
- Consommer et circuler à Trélon
- Produire à Trélon
- Vivre en société à Trélon
Les activités proposées dans ces séquences restent à tester et à améliorer. N’hésitez pas à faire nous parvenir vos suggestions!
Bonne lecture